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PARTAGER VS POSSÉDER, UN MODE DE VIE

Dernière mise à jour : 20 mai 2020





AURÉLIE R. 34 ANS, EN COUPLE. NÉO-CITADINE VIVANT À PESSAC PRÈS DE BORDEAUX, ENTRE VILLE ET CAMPAGNE, 1 VOITURE POUR 2 POUR LES VACANCES, ET PLUSIEURS VÉLOS POUR NOS TRAJETS QUOTIDIEN ET LES RANDOS VÉLOS.




Directrice de création, designer et styliste indépendante. Gère ses clients BtoB avec le studio de création Greenmoods et le bureau de style et de design Thiluu mais aussi ce blogzine. A un autre projet en développement basé sur la spiritualité et le développement personnel. Se déplace en vélo au quotidien, se nourrit au marché de produits bio et de cultures raisonnées. Cultive les relations humaines, sociabilise facilement et s'émerveille devant les initiatives qui émergent autour d'elle. La dernière en date étant la jeune startup Boxeaty (Bordeaux) qui souhaite diffuser à large échelle la consigne pour la restauration à emporter. Créative, bienveillante et positive, elle est convaincue que c'est par un subtil mélange du dialogue et d'action que l'on peut avancer.

"Chaque action est essentielle. C'est la stratégie du colibri" Bernand Farinelli

PARTAGER, MUTUALISER, LOUER, PLUTÔT QUE POSSÉDER : UN NOUVEAU RAPPORT ENTRE INDIVIDUALITÉ ET COLLECTIF.

Les initiatives et les actions qui favorisent le partage, la mutualisation ou la location ne datent pas d'hier. Le nombre de propositions qui vont dans ce sens sont même de plus en plus nombreuses. Cela fait plusieurs années que je les teste personnellement avec tout de même un constat que cela n'est pas encore un réflexe pour la majorité d'entre nous malgré le fait d'être convaincu des bénéfices.

Avant d'aller chercher les initiatives et les projets qui proposent de nous accompagner dans la transformation de nos modes de vie vers plus de collectif, nous avons nous, citoyen-ne-s notre part de changement à faire. Un changement qui peut paraître énorme (mais pas si compliqué finalement) qui va à l'encontre de ce que la société nous de consommation nous vend chaque jour et même à l'encontre de ce que l'on a pu nous apprendre consciemment ou inconsciemment. Ce changement tend vers un mode de pensée et de vie qui favorise le partage, la mutualisation et un retour au sens profond de la vie plutôt que la possession, l'individualisme et l'immédiateté. Si vous souhaitez découvrir une liste de projets et d'initiatives qui favorisent le partage, cliquez ici.





JE CONSOMME ET JE POSSÈDE DONC JE SUIS, C'EST FAUX.


La société de consommation sur-déployée autour de nous, nous apprend dès notre plus jeune âge à ""avoir"". Le ""je veux"" est ancré dans nos esprits et dans nos modes de pensée.





Nous nous sommes engouffrés dans une société de sur-consommation qui nous vend le rêve de la possession. Mais pas seulement la possession de ce qui vous sera utile au quotidien, non, surtout la possession de l'inutile au quotidien. Nous nous créons alors des besoins superficiel. Qui dit superficiel dit non vital. C'est le rôle entre autre du marketing irresponsable que de nous faire croire que nous serons plus heureux si nous possédons. On nous promet un moment jouissif lors de l'acquisition d'objet inutile (mais ça sur le moment nous n'avons pas forcément conscience de l'inutilité de l'objet). Cependant, réfléchissons 2s à la durée de ce moment s'il existe réellement. Si celui-ci a un impact réel sur votre "bien-être" encore une fois superficiel, il ne durera quoiqu'il arrive que quelques minutes (allez quelques heures pourquoi pas). L'achat immédiat et savoir que cet objet est à nous, nous réconforterait ? Nous rassurerait ? En regardant plus loin, cela nous renvoie à un rapport à l'objet, à l'argent, à l'autre, à la société et à nous-même particulier. L'autre argument en "la faveur" de la possession serait de l'ordre du pratique. J'ai à disposition un objet à utiliser quand je veux. L'assouvissement immédiat d'une volonté (un caprice ?) est pratique, pas besoin d'attendre, je suis indépendant. Je ne jette la pierre à personne car c'est un mode de pensée qui est encore largement véhiculé tout autour de nous.


IL EST GRAND TEMPS DE VOIR LES CHOSES AUTREMENT.

Aujourd'hui, et si ce n'est déjà fait, nous n'avons plus le choix que de voir les choses autrement, de réfléchir profondément au modèle de société que l'on souhaite mais aussi au sens à apporter à sa vie. Je vais passer le sujet sur le mur (catastrophe écologique de grande ampleur) vers lequel nous sommes en train de foncer. Je vais par contre me concentrer sur le fait que  nous pouvons faire évoluer drastiquement nos modes de vie.

Il est grand temps de se mettre deux ou trois claques et de réfléchir aux conséquences de nos actes, au sens profond de ce que l'on souhaite pour notre avenir. Car oui, la possession à outrance d'objets objectivement inutile est un leurre. Expérimentez le partage et vous ne ferez plus jamais marche arrière. Chaque idée liées à la possession peut être déconstruite vous montrant ainsi que le partage et la mutualisation peuvent vous amener à une vie simple, sereine, sincère, heureuse et pleine de bon sens. Vous êtes déjà convaincus et vous souhaitez découvrir quelques initiatives de partage cliquez ici et retrouvez moi sur le groupe facebook de Greenmoods pour prolonger cet échange.

  • L'excitation de posséder.

Oui, acquérir un objet pour vous procurer un moment d'excitation, mais, ce moment est totalement éphémère. On le remarque chez les enfants qui sont submergés de cadeaux "modernes", "technologiques" ou "à paillettes". L'excitation est tel un soufflé au fromage. L'enfant se détourne généralement 5 minutes plus tard pour revenir à son essentiel. LE jouet qu'il a depuis des mois, ou le petit jeu en bois à empiler qui faisaient déjà votre joie pendant votre enfance. Nous aussi sachons trouver nos essentiels parmi le superflu. Posons nous ces questions : Ai-je besoin de cela pour me sentir vivant ? Ai-je besoin de cet objet pour me sentir en harmonie avec moi-même ? Qu'est-ce que cet objet va m'apporter ?

  • Le réconfort de posséder.

Non, la possession d'un objet objectivement inutile n'est pas réconfortante, ni rassurante. Réfléchissons deux secondes, en quoi cet objet inanimé vous apporterait-il du réconfort ? Votre conjoint, partenaire, ami-e, famille ne sont-ils pas plus rassurants ? Le moment que vous allez passer avec votre maman n'est-il pas plus réconfortant ? Au-délà du réconfort (possible mais encore une fois complètement éphémère), cet objet ne serait-il pas, à long terme voir à moyen terme, envahissant, encombrant et encore plus inutile  ? Posons nous ces questions : A-t-on besoin d'être entouré d'objets inutiles en tout genre pour être heureux ? Qu'est-ce que cela m'apporte d'être entouré de ces objets ? Si j'ai besoin de réconfort, un moment, un partage, un échange n'auraient-ils pas plus de sens ?

  • Posséder c'est pratique.

Oui et non tout dépendra de votre besoin réel. Un féru de sport n'aura pas les mêmes besoins que celui qui souhaite assouvir une envie soudaine de se mette au kite surf pour cet été 2019 en achetant l'attirail complet parce que vous comprenez, "c'est plus pratique de l'avoir avec soi". Un féru de bricolage qui rénove sa maison du sol au plafond n'aura pas les mêmes besoins que celui qui décide d'acheter une perceuse pour accrocher un cadre exceptionnellement. Lorsque je décide de faire une raclette et que je n'ai pas l'appareil à raclette à la maison, aller acheter l'appareil sur Amazonejungle est très pratique pour les 2 autres fois de l'année où j'en aurai éventuellement besoin. Objectivement parlant, est-ce pratique d'encombrer vos placards ? Et retournons le problème, plutôt que de faire une raclette si vous n'avez pas l'appareil, peut-être qu'une tartiflette au four ferait aussi bien l'affaire, non ? Il y a bien sûr des objets qui ont une histoire pour vous. Je ne parle pas de ceux là. Je suis sûre que vous voyez de quels types d'objets je parle : le bibelot ananas trop rigolo, la dernière robe de chez Mangouste idéale pour cet été mais dont l'étiquette sera toujours là 3 semaines plus tard dans votre placard (vous vous demandez encore pourquoi vous l'avez acheté ? Et encore plus, pourquoi vous n'êtes pas allés la rendre ?), l'appareil à raclette dernier cri qui fait grillade à saucisse en même temps et connecté au smartphone, le tableau qui change de couleur selon la musique, le produit Mister Clean anti-bactérien puissance 10, une révolution... Vous pourriez me dire qu'une maison sans objets est triste et sans âme. Un placard sans vêtement pareil. Une maison sans 10.000 produits de nettoyage, une maison sale. Sans devenir adepte du minimalisme à la japonaise (quoique), encore une fois nous n'avons pas le choix pour le bien-être de notre planète et de notre santé que de nous poser des questions. Et ce n'est pas parce que nous n'avons pas le choix que cela doit se faire dans la douleur.



Nous devons changer notre rapport à l'objet et à la vie tout simplement.


Nous devons faire évoluer nos modes de pensées et nos modes de vie pour comprendre que posséder à tout prix n'est pas une fin en soi et n'a jamais apporter l'harmonie totale à quelqu'un. Le bonheur se mesure sur du long terme et non à coup d'excitation éphémère.

Réfléchissons à ce qui fait sincèrement et profondément sens dans nos vies. Cela est relatif à chaque personne mais je pense qu'il y a des fondamentaux. Un des fondamental de la vie, à l'image de la sobriété heureuse défendue par Pierre Rabhi, ne serait-ce pas les moments de la vie et les échanges humains que nous pouvons créer ? Ne serions nous pas plus heureux à "être" tout simplement plutôt qu'à "vouloir" et à "avoir" ? Parfois nous n'avons pas (encore) la réponse à cette question car la société de sur-consommation (entre autre) nous fait perdre la notion "d'être". Pourtant "être" est le fondamental de notre vie. Avoir ne fait pas ce que nous sommes. J'ai n'ai pas de légitimité particulière à vous dire quoi faire et comment faire. Par contre, si vous me lisez, c'est qu'au fond je suis sûre que vous êtes prêts et je suis là pour vous montrer que l'on peut se poser des questions et que des dizaines d'initiatives existent dans ce sens. Parce que certains guident les autres, parce que certains ont besoin d'une lumière, parce que certains ont décidé de transmettre leur conviction, nous pouvons remettre en question ensemble nos modes de fonctionnement pour tendre vers de nouveaux modes de vie plus riche de sens. J'en suis venue à tester et à rechercher différentes expériences qui favorisent le partage, la mutualisation et la location plutôt que l'acquisition individuelle.


JE PARTAGE DONC JE SUIS, CHANGEONS NOS MODES DE VIE.

Liste non exhaustive de projets et d'initiatives favorisant le partage, la mutualisation et la location d'objets du quotidien : Share voisin, Shareinplace ou encore Pretik et même Leboncoin (location).



Ces différentes plateformes permettent la mise en relation gratuite et basée sur la confiance entre voisins pour partager les objets dont personne n'a l'utilité au quotidien. J'ai personnellement testé Share voisin depuis plusieurs années et dans le cadre de l'écriture de cet article, je me suis inscrite à Pretik. Avec la première plateforme, j'ai pu prêté 2 ou 3 objets (appareil à gaufre, échelle, ponceuse) et j'ai pu emprunter une crêpe party. Le concept est évidemment super, il ne manque plus que tous nos voisins soient inscrits. La problématique à mon sens, c'est qu'aucune plateforme ne se démarque vraiment pour fédérer au maximum. Plus il y aura de voisins plus les possibilités seront grandes. Cependant, c'est un début et il est possible de monter dans le train déjà en marche. Shareinplace et Leboncoin proposent en plus du prêt, de la location. Les écolos humanistes (d'ailleurs une mine d'informations pour plein d'autres sujets) Proposent un autre système dont je voulais vous parler mais qui à mon sens sera plus difficile à se répandre. Mais, qui sait, chaque petite graine semée peut germer et grâce à la pollinisation se diffuser. Les écolos humanistes proposent un kit d'autocollants à poser sur sa boîte aux lettres pour favoriser le prêt entre voisins. Cette planche d'autocollants (voir ci-dessus) permet d'identifier les objets disponibles chez Monsieur T. ou Madame S. J'adore aussi cette idée qui peut avoir beaucoup de sens dans un immeuble par exemple où toutes les boîtes aux lettres sont rassemblées au même endroit. Les SEL (service d'échanges local) et Nous & Co (Nantes). Le SEL est une initiative qui ne date pas d'hier. Le principe est l'échange et le partage de produits, de savoirs et de connaissances et de services entre personnes de proximité adhérent au concept. Généralement, il existe une monnaie d'échange fictive basée sur du temps. Si le principe vous intéresse, regardez l'annuaire des SEL existants (670 SEL référencés) c'est tout à fait possible qu'un SEL existe déjà près de chez vous. Le petit défaut que je trouverai c'est que le SEL attire souvent des personnes âgées, cela peut manquer de mixité générationnelle. Nous & Co est une association Nantaise qui propose sur adhésion annuelle d'environ 7€ un fichier collaboratif énumérant les coordonnées et les objets à partager. Dernièrement la boutique du partage a été crée.


Le partage de livres : Livres de proches.

Cette fois-ci, c'est du partage et de la mutualisation dédiée à un type de produit : le livre. Livres de proches est la première bibliothèque virtuelle collaborative. Grâce à cette plateforme (internet et mobile), vous pouvez partager et emprunter autant de livre que vous le souhaitez tout en sachant chez qui vous semez vos propres livres. En plus d'être pratique, cela favorise le lien social. Nous avons tous (ou presque) une bibliothèque chez nous alors pourquoi ne pas en faire bénéficier nos voisins ? J'expérimente le projet depuis ses débuts et je suis adepte à 100%. J'ai à mon actif déjà plus d'une dizaine de livres prêtés et empruntés. Il y a même la possibilité de créer des groupes : entreprise, voisins, famille, école ou autre permettant d'optimiser encore plus la praticité des échanges. Je ne peux que vous conseiller d'essayer. Retrouvez le groupe Greenmoods sur Livres de proches ici.

La mutualisation et la location de vêtements.

Partager, mutualiser et louer des vêtements est un vaste sujet dans une industrie du textile qui doit absolument se renouveler. Si ce système peut être une alternative à la sur-consommation de vêtements, il a encore du chemin à faire. Mais, des marques s'y mettent et c'est déjà une bonne chose.



SKFK Circular closet J'ai testé ce système avec la marque SKFK qui est l'une des premières marques en nom propre à proposer ce système. Au delà de la qualité des vêtements et leurs recherches pour plus d'éco-responsabilité (coton bio, tissus à faible impact environnemental, commerce équitable, emballages biodégradables, transports à faible émissions, énergies renouvelables etc), il y a quelques semaines, la marque a ajouté à son offre la location de vêtement. J'ai été ravie de tester concrétement le concept. Au départ, je n'étais pas forcément emballée par l'esthétique de la marque (ceci est complètement subjectif et personnel) mais j'ai finalement été séduite. J'ai trouvé une tenue à tester. Un ensemble que je n'aurai normalement pas porté qui m'a fait plaisir pendant un mois et que j'ai pu renvoyer ensuite très facilement (prise en charge par la marque). Ce vêtement sera ensuite nettoyé et reproposé à la location. La location avec SKFK est disponible pour une tenue (haut + bas + accessoire (hors chaussure) pour 49€ le mois ou bien à 39€/mois pendant 3 mois (3 tenues complètes). D'autres plateformes multimarques existent pour louer des vêtements. Le concept devient pertinent lorsqu'à mon sens la location est possible ponctuellement (pour une soirée ou un évènement). L'abonnement pouvant créer des besoins et des envies que nous n'aurions pas eu autrement même si bien sûr, le principe reste tout de même plus durable que de la consommation de vêtement à usage presque unique. La location permet quoiqu'il en soit de porter des tenues sans encombrer son placard. Elle est également intéressante lors d'une grossesse ou pour les enfants qui grandissent très vite. Voici quelques plateformes de location : Les Cachotières : location ponctuelle, prix à la tenue Le closet : à partir de 39€/mois ou 49€/mois (maternité) sans engagement Panoply : à partir de 69€/mois la tenue engagement minimum de 3 mois ou location ponctuelle pour jusqu'à 8 jours.

La mutualisation et la location de chaussures.

L'Atelier Bocage Bocage est la première marque de chaussure à avoir instauré ce concept. La location de chaussure est ici prévue pour 2 mois minimum pour 58€ (soit 29€/mois). Toutes les paires rapportées en boutique seront reconditionnées dans leur usine de Montjean-sur-Loire. Un brevet garantit un traitement 100% anti-bactérien et une remise en forme irréprochable. Enfin toutes les paires seront ensuite proposées sur leur plateforme de seconde main.


LA LOCATION NE DOIT PAS INCITER À CONSOMMER PLUS ET A CRÉER UN BESOIN QUE NOUS N'AURIONS PAS EU EN TEMPS NORMAL MAIS,

cela permet de réfléchir autrement à son quotidien et de commencer à se poser des questions sur notre rapport à l'objet et à la possession.

J'entends bien sûr un des arguments qui est de dire que ce n'est pas assez répandu pour que cela ait un réel impact. Certes, mais rien ne nous empêche de commencer. Et, il reste une solution imbattable qui est celle de privilégier le partage et la mutualisation avec ses proches, son premier cercle. Nous n'avons pas toujours besoin de plateforme numérique pour se faire même si les réseaux peuvent aider et multiplier l'entraide.  Vous avez besoin de quelque chose, pensez à demander à vos ami-e-s, famille et voisins que vous connaissez déjà. Parfois, nous n'osons pas demander, nous ne souhaitons pas déranger mais sachez que personne ne vous reprochera d'oser ou de demander et bien au contraire, je pense que si ces personnes sont vos proches, elles seront ravies de vous aider et de vous dépanner. Nous avons le pouvoir immense d'impacter déjà sur nous-même. Tout simplement en changeant nos modes de pensées et nos modes de fonctionnement. Ce pouvoir peut se répandre très facilement auprès de votre entourage lorsqu'ils verront que vous êtes heureux à agir de cette manière.Que promouvoir le partage, la mutualisation, le collectif apporte énormément de sens à sa vie.

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